Il était une fois un jeune homme pauvre. Il se rendit dans un temple et pria Kannon, la déesse de la miséricorde. S’il te plaît, rends-moi riche ». Kannon apparut alors et lui dit : « La chose que tu attraperas en sortant d’ici te rendra riche. » Le jeune homme fut heureux d’entendre cela, mais il trébucha sur une pierre en quittant le temple et attrapa une paille.
Comme Kannon le lui avait dit, il se mit à marcher avec la paille dans la main. C’est alors qu’un taon vola jusqu’à lui. Il l’attrapa et l’attacha à la paille. Alors, un enfant s’est approché de lui avec sa mère et a dit « Je veux le taon », le jeune homme le lui a donné et la mère lui a donné trois oranges. Puis il rencontra une femme malade. Il lui a donné ses oranges, elle lui a donné un morceau de tissu de kimono. C’est ainsi qu’il troqua les choses qu’il avait en main contre d’autres, et qu’il devint millionnaire et vécut heureux jusqu’à la fin de ses jours……
Ce conte japonais bien connu, Warashibe choja, un millionnaire de la paille, trouve son origine dans un temple appelé « Hasedera ou temple Hase », désigné comme le 8e temple des 33 lieux saints du Japon occidental pour Kannon Boddhisatva, la déesse de la miséricorde. Il est situé dans la campagne de la préfecture de Nara, à 90 minutes de la ville d’Osaka en train local. Le temple est surnommé « temple des fleurs » depuis l’Antiquité en raison de la floraison de diverses espèces de fleurs tout au long de l’année. J’aime particulièrement m’y rendre pour admirer les Ajisai, des hortensias, en ce début d’été.
La statue principale s’appelle Juichimen Kannon Bosatsu ; Boddhisatba Kannon à onze faces de 10 m de haut. Le Kannon se trouve dans le hall principal construit à mi-hauteur de la montagne et le long couloir couvert avec 399 marches en pierre menant au hall du Kannon donne une impression de sacré. Bien que je sois venu ici de nombreuses fois jusqu’à présent et que j’aie pris beaucoup de photos du même paysage à chaque fois, je ne peux pas m’en empêcher ! Le vieux toit en bois est orné de lanternes suspendues à intervalles réguliers, ce qui rend les couloirs vraiment photogéniques !
On dit que l’ensemble de l’enceinte représente la Terre pure du bonheur dans le bouddhisme et le couloir est comme un chemin sacré vers le paradis du bouddhisme. Le long du couloir, les fleurs saisonnières telles que les pivoines au printemps, les hortensias et les clématites en été font toujours le bonheur des visiteurs.
Revenant au vieux conte, j’ai essayé de réfléchir à ce qu’il nous suggère. J’en suis arrivé à la réflexion suivante. La paille pourrait représenter quelque chose que vous rencontrerez aujourd’hui….. Quoi que vous obteniez, si vous le chérissez et le laissez partir lorsque c’est nécessaire, il transformera une autre chose et une telle bonne volonté continuera à tourner, puis il vous reviendra un jour ! Cela doit être la clé du bonheur et des millions !? Oui, je suis positif !