Pour les amateurs de céramiques japonaises, la préfecture de Saga est peut-être populaire, surtout Imari et Arita.
Histoire de porcelaines d’Imari et Arita
Arita a été le premier endroit qui a réussi à fabriquer de la porcelaine au Japon. Le Japon a une longue histoire de la poterie, mais ses produits étaient autrefois des faïences. Après la guerre contre la Corée à la fin du XVIe siècle, Nabeshima, un seigneur féodal de Hizen (l’ancien nom de la région comprenant Arita) a fait venir un artisan de Corée. Avec l’aide de cet artisan, ils ont trouvé le kaolin, qui est le principal ingrédient de la porcelaine dans la région, et ils ont finalement réussi à fabriquer de la porcelaine au début du 17e siècle.
Au XVIIe siècle, la porcelaine d’Arita était expédiée depuis le port d’Imari et transportée non seulement à l’intérieur du pays mais aussi jusqu’en Europe, faisant d’Imari un synonyme de poterie japonaise, et le terme général pour ces articles de cette époque est « Vieux Imari -Ko Imari(古伊万里) » (Au fait, la porcelaine était produite à Arita mais comme elle était expédiée d’Imari, elle était appelée Imari).
Le clan Nabeshima, qui a été le premier à perfectionner la porcelaine au Japon, a organisé des « fours claniques(藩窯) » pour maintenir une qualité et des techniques élevées. En 1675, il a déplacé les fours claniques d’Arita à Okawachiyama pour éviter que les techniques ne se répandent à d’autres. À Okawachiyama, on produisait des porcelaines de haute qualité pour les seigneurs, les shoguns et la cour impériale jusqu’en 1871.
Depuis la période Meiji, la porcelaine fabriquée à Arita s’appelle Arita-yaki d’après le nom du lieu de la production. Ko-Imari, qui signifie « vieil Imari » en japonais, est le nom de la porcelaine Arita-yaki fabriquée à l’époque Edo.
Aujourd’hui, la porcelaine fabriquée à Okawachiyama s’appelle Imari-yaki.
La différence entre la porcelaine et la faïence, en bref, est que la porcelaine est faite de pierre et la faïence d’argile. Cela signifie que la porcelaine est normalement blanche, tandis que la faïence est brune. Sur la surface blanche de la porcelaine, de nombreuses couleurs sont utilisées : rouge, bleu, vert et souvent or, ce qui la rend beaucoup plus colorée que la faïence.
Les villes d’Imari et Arita
Arita
Dans la ville d’Arita, il existe toujours beaucoup de fours et quelques entres eux peuvent accueillir les touristes pour la visite. Le four Gen-emon est l’un des plus célèbres d’Arita, et il a une histoire de 260 ans. Vous pouvez voir leur atelier et apprendre comment ils fabriquent des formes à l’aide d’un tour de potier et comment ils peignent la surface.
Tout au fond du village, l’ancienne mine de kaolin est toujours conservée.
Il ne faut pas oublier de visiter l’intéressant sanctuaire d’Arita avec un torii et les lions gardiens en porcelaine d’Arita.
Le musée de la Céramique de Kyushu expose une grande collection de la porcelaine d’Arita et d’Imari.
Nous pouvons emprunter les vélos à l’office du tourisme. Comme la ville n’est pas très grande, vous pouvez visiter en vélo à votre rythme.
Imari -Okawachiyama
Okawachiyama, située à 6km du centre-ville d’Imari, est l’une des villes de porcelaine d’Imari. La petite ville d’Okawachiyama conserve toujours plusieurs fours. La petite ville se trouve dans la nature et c’est très agréable de faire la promenade à pied.
A l’entrée de la ville, un grand mortier qui utilise la puissance de l’eau pour broyer finement les pierres céramiques a été reconstruit. Nous pouvons voir comment, jusqu’à dans les années 60, les pierres étaient broyées.
Les 2 côtés de la rue principale, il y a les potiers de différents styles.
Au fond de la ville, nous pouvons voir le four grimpant qui est toujours utilisée pour une fabrication spéciale.
Notre vidéo en YouTube -cliquez sur la photo-
Accès
Arita : Environ 1h30 en train JR express de la gare de Hakata (Fukuoka)
Imari : Environ 20min en train JR local de la gare d’Arita