Le shintoïsme est la religion indigène du Japon. Il signifie vénérer les ancêtres en tant que gardiens de la famille. Il symbolise également le respect des kami, un mot qui correspond à « divinité » en espagnol, qui résident dans le monde naturel. Il y a des kamis des montagnes et des kamis de la mer. Les kamis sont partout autour de nous, dans chaque chose et dans chaque personne. Ils peuvent être idolâtrés n’importe où, mais de nombreuses personnes se rendent dans les sanctuaires shintoïstes, appelés jinja, pour prier, demander et remercier. Le mot shinto signifie « la voie des dieux ».
Pour prier correctement et faire preuve de respect dans un sanctuaire shintoïste, il est nécessaire de suivre un rituel qui sera expliqué ci-dessous :
1- L’entrée du Jinja est généralement une porte appelée « Torii ». On dit qu’il s’agit de la porte dimensionnelle qui sépare le monde physique du monde spirituel. Par conséquent, avant de franchir le Torii, il faut s’incliner en direction du sanctuaire, puis franchir la porte.
2 – Dans les Jinja, il faut entrer par la gauche et sortir par la droite, il ne faut pas passer par le milieu car on pense que c’est là que se déplacent les kami qui habitent le sanctuaire.
3- Les Jinja sont des lieux sacrés, il faut donc d’abord se nettoyer à la source de purification. Il s’agit d’une pratique visant à nettoyer le cœur et l’âme avant de se connecter avec le kami. Dans les fontaines, il y a des louches en bois ou en métal appelées hishaku, avec lesquelles on effectue ce rituel. Elles sont très faciles à identifier, car elles ont un manche assez long pour pouvoir boire facilement de l’eau pendant le rituel. On commence par prendre le Hishaku, on le remplit d’eau jusqu’en haut et on se lave la main gauche. Ensuite, on tient le hishaku avec la main gauche propre et on lave la main droite. De nouveau, on tient le hishaku avec la main droite et on se lave un peu la bouche avec de l’eau que l’on verse dans la main gauche. Enfin, l’eau restante est vidée dans le tube de l’hishaku pour nettoyer l’instrument et le remettre à sa place.
4- En arrivant à l’oratoire où se déroulera la prière, on fait une offrande au sanctuaire avec une pièce de monnaie. Il est recommandé d’utiliser une pièce de 5 yens, car sa sonorité japonaise est la même que celle de « Luck ». Le mot japonais serait « Go-in ». (S’il y a une cloche dans le sanctuaire, elle doit être secouée pour avertir le kami que l’enceinte a été atteinte).
5- Deux inclinaisons profondes sont faites.
6- Les deux mains sont alignées, la main droite étant légèrement plus basse.
7- Frapper deux fois dans les mains.
8- Prier. Elle est demandée. Elle est appréciée.
9- Puis on s’incline profondément.
10- En quittant le Jinja, après avoir franchi le Torii, le regard doit être dirigé vers le sanctuaire et un salut est exécuté. Ce dernier est destiné à remercier le kami d’avoir reçu et écouté le visiteur.
Le Shinto accorde une grande importance aux vertus de pureté et d’honnêteté, mais en tant que foi, le Shinto n’a pas de dogme, de doctrine ou de fondateur. Ses origines sont à chercher dans la relation entre les anciens Japonais et le pouvoir qu’ils trouvaient dans le monde naturel. Cette relation, qui se poursuit encore aujourd’hui, se définit par une grande révérence pour la force de la nature et une gratitude pour sa générosité. Ce n’est qu’en recevant les bénédictions de la nature et des ancêtres et en acceptant leur pouvoir qu’un lien harmonieux peut être maintenu avec le monde qui nous entoure. C’est la base du shintoïsme.